Intention :
Cet atelier fait suite à celui intitulé « Aider à aider : enjeux, dispositifs et stratégies d’accompagnement » qui a eu lieu en juin 2017 (EIAH 2017, Strasbourg). Il avait permis de rassembler des membres de cinq laboratoires de recherche (SHS et Informatique), pour la présentation de travaux pluridisciplinaires portant sur la notion d’aide/demande d’aide en contexte d’apprentissage (numérique ou non ; collège, lycée et université).
Contexte :
Dans la suite des travaux réalisés par Vygotski et Bruner, sur la notion d’étayage (Wood, Bruner et Ross (1976) ; Bruner, 1983, 1985), et de Zone Proximale de Développement (Vygotski 1962, 1985), nous souhaitons poursuivre une réflexion collective et pluridisciplinaire sur la demande d’aide et l’aide elle-même.
La demande d’aide (Puustinen, 2010) se définit comme un composant de l’apprentissage qui permet à un acteur de solliciter un autre acteur (enseignant mais aussi apprenant/pairs, gestionnaire, décideur) qu’il juge « spécialiste » dans la résolution de son problème, l’avancement de sa tâche ou encore dans sa prise de décision. L’aide elle-même apparaît comme la réponse à cette demande (Pélissier, 2018). Elle se définit par un ensemble de connaissances mises en œuvre, agencées, structurée dans la perspective d’un apport ciblé.
Notions floues mais cependant indispensables à la construction des savoirs d’un individu qu’il soit en situation d’apprentissage ou d’enseignement, l’aide et sa demande constituent des éléments centraux dans la construction des savoirs tout au long de la vie. Nous les considérons comme des composants du processus de régulation/autorégulation de l’activité d’apprentissage, d’enseignement et de formation professionnelle.
Questionnement :
Dans ce contexte, où la place de l’aide mais aussi de l’accompagnement, du guidage, du conseil et du soutien (entre autres) reste encore à démontrer et à expliciter, nous nous proposons de questionner cette année la problématique de la formulation.
Il existe plusieurs manières de demander de l’aide (formulation verbale, non verbale, résultat d’analyse de traces, etc.) et de produire une aide. Cela peut s’expliquer notamment par un nombre important de processus en jeu dans ces deux types d’activités, par des spécificités individuelles et personnelles (Duthoit et al.2012), par des adaptations mises en œuvre et par des différences dans les procédures / méthodes utilisées par les acteurs pour formuler une demande d’aide et l’aide elle-même.
